Mon nez, au centre de mon visage, ressemble à celui d’un totem – c’est ce qu’on dit avec ma petite soeur. Je tiens ça de mon père. Comme tout d’ailleurs : mes cheveux raides, mes yeux marrons et ma peau acnéique. C’est mon héritage et ça me plaît.

Mes yeux sont différents l’un de l’autre. L’un est rond, droit et respire la vitalité, quand l’autre est fermé, faible, malmené par une maladie et un ancien strabisme chirurgicalement modifié. Mes lèvres sont fines et, bizarrement, le fait que je parle beaucoup – trop selon ma mère – ne les muscle pas.

Tout est à peu près proportionné dans mon corps. Mais le fait est que les proportions de base ne me plaisent pas. Mes bras, beaucoup plus poilus qu’ils ne devraient l’être, se terminent par des mains moites en permanence, pleine de doigts rongés par le stress.

Mes pieds, eux, ressemblent à des pains au lait, même si la métaphore est assez surprenante. En fait, ils sont plats, révélant ma difficulté à choisir les tongs idéales pour l’été.

Et à presque 17 ans, j’essaye de me décrire. Je barre, je gribouille, pour expliquer aux autres, qui me voient très bien, comment moi je me vois.

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